TOUT n’est pas un sandwich.

Galerie de l’UQÀM. 

23 octobre au 5 décembre 2015

Bouvier manipule les objets et représentations qui nous entourent et les réorganise de manière à élaborer une microculture à l’intérieur de la galerie. Au sein d’une même œuvre, il combine sculptures, objets trouvés, images photographiques et dessins, venant délibérément brouiller la lecture que l’on peut faire de chacun de ces éléments.

Louis Bouvier s’intéresse au potentiel discursif émergeant de rencontres improbables entre différents objets et images provenant d’époques et de cultures variées, déployant à la fois des références au « grand art » et à la culture populaire. Son travail se manifeste par un processus d’accumulation et de juxtaposition d’éléments hétéroclites et anachroniques – tels que des dessins de paysages, des images de sculpture gréco-romaine, des signes de gang de rue, des amphores et des canards en céramique, etc. – qui cohabitent et se confrontent. Ce faisant, l’artiste crée un réseau de sens entre des éléments incongrus qui ailleurs ne se côtoieraient pas. Ainsi, il réfléchit à la perméabilité des catégories sous lesquelles on classe les objets et les œuvres d’art, ainsi qu’aux rapports hiérarchiques qu’elles impliquent.

Dans l’exposition, l’amoncellement des éléments et les dispositifs de présentation audacieux accentuent ce foisonnement étonnant d’idées et d’images. Le regard irrévérencieux de l’artiste porte alors à reconsidérer leur statut primaire. Cette nouvelle épaisseur de sens transforme notre lecture. L’exposition devient alors dépositaire d’un nouveau propos, cette fois légèrement décalé, rendant le réel poreux à de nouvelles idées.